Michelangelo à Rome

Qu’est-ce qui fait d’un homme ou d’une femme, un génie ? C’est une personne qui définit une période ; qui est sans égal et qui est vénérée par tous. C’est une personne dont le travail devient un point de référence, de par son influence et dont les hommes et femmes s’inspirent avec notamment l’apprentissage de la vie de ce génie et qui transmet cela à toutes les générations futures. Michelangelo Buonarroti était cela et bien plus encore, nous ayant laissé un héritage sans pareil en matière de sculpture, de peinture, d’architecture et de poésie.

Né à Caprese, (dans les montagnes du nord, à l’est de Arezzo) en 1475, fils du magistrat local, sa famille retourna à Florence peu après sa naissance. Ce fut cette ville que Michel-Ange appelait toujours sa maison. Il vivait cependant à Rome, il avait pour volonté de créer pour la Ville Éternelle, la collection la plus importante de différents travaux ! Aujourd’hui encore, cette ville est marquée par l’empreinte de cet homme, grâce à cela des millions de visiteurs peuvent en profiter tout au long de l’année.

Michel-Ange est arrivé à Rome le 25 Juin 1496 à l’âge de 21 ans. S’il considérait Florence comme sa maison, Rome allait devenir son amante !

Michelangelo’s Pieta a été la première de ses célèbres créations romaines. Aujourd’hui, ce chef-d’œuvre, dans laquelle est inscrit en plein cœur de la pierre une narration écrite par Saint-Pierre Vasari (1512-1574)

“a revelation of all the potentialities and force of the art of sculpture. It is certainly a miracle that a formless block of stone could ever have been reduced to a perfection that nature is scarcely able to create in the flesh. » 

Après les élections de Leo X en 1513, Michelangelo a été employé pour rénover la façade de la chapelle du Pape à Castel Sant’Angelo, ce qui l’a gardé occupé de 1514 à 1521.

Le Tombeau de Jules II est un projet inabouti du sculpteur et peintre italien Michel-Ange, ce projet était destiné à la basilique Saint-Pierre de Rome et finira comme cénotaphe incomplet, à la basilique Saint-Pierre-aux-Liens. Il y travailla épisodiquement pendant plus de quarante années.

Destiné à être le monument funéraire du pape Jules II et commandité par lui-même pour être placé au centre de la nouvelle basilique Saint-Pierre de Rome de Bramante (sur l’emplacement du baldaquin actuel réalisé ensuite par Le Bernin), le projet initial de 1505 comportait trois étages et une quarantaine de sculptures. Souvent remanié, en 1513 à la mort du pape (une trentaine de statues était inscrites sur le contrat du 6 mars), jusqu’en 1545, il se réduira à la version visible actuellement avec seulement deux étages. Certaines des statues sont de la main du maître (Moïse, les Esclaves, Léa et Rachel les filles de Laban), d’autres de ses assistants et élèves.

Ce projet fut interrompu par plusieurs autres projets, comme les fresques de la Chapelle Sixtine, la façade de la Basilique San Lorenzo de Florence et les Tombeaux des Médicis, restés inachevés également. C’est cependant un monument qu’il faut absolument visiter si vous êtes de passage à Rome.

C’était au début de la sculpture de la tombe que la Chapelle Sixtine, chef-d’œuvre de Michel-Ange, a été peinte. Il devait revenir continuer son œuvre à la Chapelle en 1536 lorsque le pape Paul III lui a demandé de peindre la fresque du Jugement dernier pour le mur de l’autel qui a été achevée en 1541.

En 1538, juste après que Michel-Ange devint citoyen de Rome, il était à nouveau au travail, sur la conception et la supervision de la construction de la Piazza del Campidoglio. Presque comme un chef d’orchestre, le grand artiste fut sollicité à pers endroits autour de Rome, avec la création de chefs-d’œuvre de sculpture de l’antiquité qu’il a placé dans différents édifices. Michel-Ange, à un certain moment, a trouvé le temps de concevoir la chapelle Sforza à Santa Maria Maggiore, mais elle a été finalement construite par Giacomo della Porta (1539-1601).

Le palais Farnèse Palazzo Farnese est un palais de la haute Renaissance de Rome.

Depuis 1874, il est le siège de l’ambassade de France en Italie, et depuis 1876 celui de l’École française de Rome aussi.

Le cardinal Alexandre Farnèse, descendant d’une famille de la région d’Orvieto qui s’est illustrée dans la défense des intérêts des papes, achète en 1495 un palais qui se trouve à proximité du Campo de’ Fiori.

Après l’élection du pape Léon X de Médicis, son compagnon d’études, les conditions économiques du cardinal Farnèse s’améliorent sensiblement. Cela lui permet d’entreprendre en 1517 des travaux de construction d’un nouvel édifice. Déjà en 1515, Antonio da Sangallo le Jeune avait préparé un premier projet, mais c’est seulement après l’acquisition de bâtiments et de terrains adjacents qu’il peut établir un plan adéquat.

En 1534, année où Alexandre Farnèse devient pape sous le nom de Paul III, la construction est bien avancée même si, écrit l’architecte Giorgio Vasari,

Ce n’était pas tant au début que l’on pouvait admirer sa perfection, mais après que le cardinal fut nommé pape, car Antonio da Sangallo changea tous ses plans, devant faire un palais non plus pour un cardinal, mais pour un pape.

En 1546, Antonio da Sangallo meurt et, bien que les dépenses engagées par le pape soient déjà fort importantes, la construction du palais est loin d’être terminée ; à l’architecte Sangallo succède alors Michel-Ange qui avait déjà remporté un concours pour la célèbre corniche. C’est sous sa direction que le deuxième étage est terminé. Dans la cour (Cortile), il utilise les fenêtres prévues par Sangallo, mais les dispose sur des consoles créées par lui-même. Michel-Ange modifie la loggia centrale de la façade principale en insérant un linteau de marbre, surmonté de l’emblème pontifical.

Paul III, qui s’éteint en 1549, ne verra pas son projet achevé. Après Michel-Ange, les architectes Vignole et Della Porta poursuivirent les travaux qui ne s’achèveront qu’en 1589. Le chantier aura duré près de 75 ans.

A 72 ans soit en 1546, Michel-Ange a été nommé comme l’architecte de la basilique Saint-Pierre par le pape Paul III. L’église catholique romaine, la plus importante dans le monde, était maintenant entre les mains de l’artiste le plus doué du globe. L’artiste s’est inspiré de pers artistes et de monuments pour cette réalisation. Michel-Ange a étudié le Panthéon et la basilique Maximus pour libérer les secrets d’ingénierie des anciens architectes, mais il s’est basé principalement sur les travaux de Brunelleschi (1377-1446).

Dôme à Florence est devenu son modèle pour Saint-Pierre. Il a poursuivi ce travail jusqu’à sa mort en 1564, après quoi le travail a été continué par Vignola (1507-73) et Pirro Ligorio (1500-1583) jusqu’à ce qu’il soit finalement achevé en 1590. Dans ses dernières années, il a conçu la Porta Pia, commandée en 1561 et restaura la Grande Salle des Bains de Dicoletian, aujourd’hui l’église de Santa Maria degli Angeli.

A Rome, les habitants et les touristes ont l’occasion de voir de grandes œuvres conçues et construites par le célèbre artiste et peuvent ainsi mieux comprendre la vie et l’époque dans laquelle ce génie vivait, ce génie dont le nom résonne encore dans cette magnifique ville est bien évidemment : Michel-Ange Buonarroti.